En perte de vitesse ces derniers mois, la Fiat 500e cause du souci à Stellantis et, plus particulièrement, aux salariés de l'usine de Mirafiori en Italie qui la produisent. Pour relancer la minicitadine électrique, le groupe franco-italo-américain mise sur un changement de batterie. Explications.
Stellantis s'est embarqué, sans le savoir, dans des montagnes russes avec sa Fiat 500e. Le succès des débuts s'est tassé, les différentes actions mises en œuvre pour repositionner le modèle sur un marché de l'électrique en pleine guerre des prix ont porté - temporairement - leurs fruits mais la surproduction du véhicule demeure. Et les ouvriers de l'usine Stellantis de Mirafiori (Italie) enchaînent les périodes de chômage partiel... causant l'ire du gouvernement de Giorgia Meloni.
Dernièrement, l'idée de convertir la minicitadine électrique en une version thermique (ou mild-hybrid) a été évoquée, en vue de baisser le ticket d'entrée du véhicule et de le rendre enfin populaire sur les marchés réfractaires à la fée électricité - dont le marché italien où il n'existe pas de prime à l'achat et où les infrastructures de recharge sont rares - il semble que la solution privilégiée pour relancer la Fiat 500 électrique passe par... un changement de batterie.
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« Nos ingénieurs ont trouvé une solution très intelligente pour augmenter considérablement l'autonomie de la Fiat 500e tout en réduisant considérablement le coût », aurait indiqué voilà quelques jours Carlos Tavares auprès de représentants syndicaux lors de sa visite du site de Mirafiori et de l'annonce de la mise en production prochaine de boîtes de vitesses à double embrayage, rapporte Automotive News Europe. Avant que ces derniers n'apprennent que l'usine sera, de nouveau, mise à l'arrêt tout le mois de mai et ne dénoncent « une énième gifle adressée aux travailleurs et à la ville de Turin en général », dans les colonnes du Corriere della Serra.
Stellantis débourse 100 millions d'euros pour de nouvelles batteries dédiées à la Fiat 500e
Selon le P-DG de Stellantis, une enveloppe de 100 millions d'euros va être consacrée à la production de ces nouvelles batteries électriques dédiées à la Fiat 500e, et à des modifications de la chaîne de production. De nouvelles piles qui permettront d'augmenter l'autonomie proposée et de réduire les coûts ; même si la technologie utilisée ainsi que leur capacité n'a pas encore été indiquée.
Plusieurs sources évoquent une possible arrivée de batteries lithium-fer-phosphate (LFP), moins chères et déjà utilisées au sein du groupe sur la nouvelle Citroën ë-C3. Quoi qu'il en soit, ces nouvelles batteries seraient assemblées en Italie tandis que celles actuellement montées sur le véhicule proviennent de Corée du Sud.
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Pour mémoire, la Fiat 500e dispose actuellement d'un pack batterie de 23,8 kWh (21,3 kWh utiles) associé à un moteur de 70 kW (95 ch) lui permettant de parcourir jusqu'à 190 kilomètres, selon le cycle mixte WLTP et d'une seconde offre de 42 kWh (37,3 kWh utiles) proposée avec un bloc électrique de 87 kW (118 ch) portant l'autonomie maximale du véhicule (en mixte WLTP) à 300 kilomètres. Les premiers prix respectifs de ces deux configurations étant respectivement fixés à 30 400 euros et 33 900 euros, avant déduction, en France, du bonus écologique.