L'augmentation des coûts et les investissements dans Neue Klasse pèsent sur les comptes de BMW.
© BMW Group
À l'image de Stellantis, Ford et d'autres grandes marques occidentales, le groupe BMW a enregistré un léger recul de son chiffre d'affaires, de 0,6 %. Parallèlement, sa marge opérationnelle pour l'automobile a diminué, passant de 12,1 % l'an dernier à 8,8 %.
Même si le constructeur allemand bénéficie d’une stratégie très équilibrée entre l’électrique et le thermique, son bénéfice net a reculé de plus de 600 millions d’euros au cours du premier trimestre 2024 par rapports à la même période l’an passé.
L’électrique progresse de 27,9 %
Malgré une augmentation significative des ventes de véhicules électriques, atteignant 82 689 unités (+ 27,9 %), portant ainsi le total des livraisons à 594 533 unités (+ 1,1 %) au premier trimestre, BMW est confronté à une hausse des coûts de fabrication et des coûts fixes, ainsi qu'à une concurrence de plus en plus intense.
Au premier trimestre, le chiffre d'affaires du groupe s'est établi à 36 614 millions d'euros, enregistrant ainsi une baisse de 0,6 % par rapport à l'année précédente (36 853 millions d'euros). En revanche, les coûts ont connu une forte augmentation. En effet, le coût des ventes du groupe s'est élevé à 30 050 millions d'euros (29 081 millions d'euros ; + 3,3 %).
Les coûts et la R&D ont un impact sur le résultat
Cette augmentation des coûts a été attribuée à plusieurs facteurs, notamment la hausse des coûts de fabrication dans le segment de l'automobile et une augmentation des dépenses de recherche et de développement. Les dépenses de recherche et de développement sont principalement liées à la numérisation et à l'électrification de la gamme de modèles, ainsi qu'au développement de fonctions de conduite automatisée. Des dépenses supplémentaires de recherche et de développement étaient associées au développement de nouveaux modèles, tels que les nouveaux modèles BMW X5 et Neue Klasse. Dans le segment des services financiers, une augmentation des taux d'intérêt et des provisions pour risques plus élevées, liées à la stabilisation des prix des véhicules d'occasion, ont également contribué à l'augmentation du coût des ventes.
Un bilan financier très moyen
Les frais de vente et de gestion sont passés à 2 515 millions d'euros au cours de la période de référence (2 359 millions d'euros en 2023 ; + 6,6 %). Une partie de cette augmentation était due à une augmentation des coûts de personnel et des coûts informatiques.
Il convient de souligner que le bénéfice avant résultat financier a chuté de 24,6 % au cours des trois premiers mois pour atteindre 4 054 millions d'euros (5 375 millions d’euros pour la même période en 2023). En revanche, le résultat financier s'est amélioré de 354 millions d'euros par rapport à l'année précédente. Cette augmentation a été due à l'évolution du marché liée aux couvertures de taux d'intérêt et de change.
>> À LIRE AUSSI : Quel premier bilan tirer de l’accord entre BMW-Mini et Alliance Automotive Group ?
Une marge opérationnelle en recul de 2,5 points
Au premier trimestre, le bénéfice avant impôts a été nettement inférieur à celui de l'année précédente, s'établissant à 4 162 millions d'euros (contre 5 129 millions d'euros pour la même période en 2023, soit une baisse de 18,9 %). La marge EBT pour le premier trimestre était de 11,4 % (contre 13,9 % en 2023, soit une baisse de 2,5 points de pourcentage). La marge opérationnelle pour le segment automobile s'est établie à 8,8 %, contre 12,1 % un an plus tôt et une prévision de 9,2 %. Le constructeur automobile allemand a réaffirmé ses objectifs annuels d'une marge opérationnelle comprise entre 8 % et 10 % pour ses activités automobiles.
