Mobilité électrique : le manque de recharge pointé par 2/3 des Français

Mobilité électrique : le manque de recharge pointé par 2/3 des Français

D’après une étude réalisée par OpinionWay pour l’énergéticien Engie, les Français ont des attentes grandissantes vis-à-vis du nombre de bornes de recharge que compte le territoire. Et 4 sondés sur 10 déplorent la complexité technique de la recharge.

En interrogeant un échantillon représentatif de 1 021 personnes, Engie – avec l’institut de sondage OpinionWay – a analysé les souhaits et besoins de la population française en matière d’électromobilité. Le panel a aussi pu exposer son avis quant à l’état du déploiement de l’infrastructure de recharge, qui a raté son objectif des 100 000 points de charge public à fin 2021. L’étude Engie/ OpinionWay révèle ainsi que 67% des Français estiment que la rareté des bornes de recharge constitue le frein principal au développement du véhicule électrique. C’est presque autant que le manque actuel d’autonomie des batteries, problématique pour 68% des sondés.

Dans une moindre mesure, mais tout aussi préoccupante, l’insuffisance de bornes de recharge rapide est soulevée par 6 Français sur 10. Parallèlement, 39% des personnes interrogées se plaignent de la complexité technique de la recharge. Dès lors, 31% réprouvent par exemple le paiement par badge ou QR code plutôt que par carte bancaire, plus simple et intuitif.

L’urgence de se pencher sur la recharge à domicile 

Au-delà d’une itinérance électrique insuffisamment garantie pour deux tiers des Français interrogés, l’accessibles de la recharge au sein même des habitations revêt également un intérêt prégnant, surtout pour la jeune génération. De ce fait, 52% des sondés affirment que s’équiper à domicile d’une borne de recharge représente une action concrète en faveur de la lutte contre la pollution, un taux qui grimpe à 68% chez les 18-24 ans. La question se fait d’autant plus épineuse, voire critique, lorsque l’on vit en copropriété. En témoignent les 40% de Français interrogés qui regrette la carence flagrante de bornes de recharge dans les logements collectifs.

« On ne peut pas passer d’un moyen de déplacement quotidien à une solution « bancale », aussi louables soient les objectifs », fait valoir le sociologue Ronan Chastellier. Consciente de ce paradigme, plus de la moitié des sondés pense qu’un véritable changement d’habitude dans l’adoption du véhicule électrique ne s’opérera que lorsque toutes les habitations seront équipées de bornes de recharge électrique. Une idée qui pousse donc presque 80% des personnes interrogées à considérer que la fin du véhicule thermique ne peut être envisagée avant 2035. D’autant que l’impact écologique global de la voiture électrique comparé à celui des modèles diesel et essence doit faire l’objet d’un débat approfondi pour pratiquement 3 Français sur 10.

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