Selon les dernières données, les véhicules électrifiés ont représenté 8,7 % des accidents en France en 2023.
Dans une étude récente, le SRA souligne les défis que représentent les coûts de réparation des véhicules électrifiés pour les assureurs. Les données montrent des surcoûts significatifs par rapport aux véhicules thermiques, principalement en raison du coût des pièces détachées, ce qui suscite des interrogations quant à l'avenir de l'assurance automobile.
Le SRA, l'organisme de surveillance des coûts de la réparation automobile pour le compte des assureurs, a récemment publié une étude sur l'impact des véhicules électrifiés, qu'ils soient hybrides ou entièrement électriques. Selon les dernières données, ces véhicules ont représenté 8,7 % des accidents en France en 2023, avec 5,1 % pour les hybrides (rechargeables ou non) et 2,7 % pour les électriques.
Le SRA souligne que ce taux, relativement proche de leur part dans le parc automobile global, ne permet pas de conclure à un écart significatif de fréquence en fonction du type de motorisation. Les véhicules diesel restent les plus touchés par les sinistres (54,6 %), suivis par les voitures essence (37,4 %).
Un coût de réparation de 14 à 24 % entre un véhicule électrifié et un véhicule thermique
Cependant, ce qui préoccupe particulièrement les assureurs, c'est la confirmation par le SRA que les véhicules électrifiés entraînent des coûts de réparation plus élevés que les véhicules thermiques. L'étude révèle une augmentation de 23,7 % entre un véhicule essence et un hybride, tandis que l'écart est moindre, à 21, %, avec un véhicule électrique. En comparaison avec un véhicule diesel, les écarts de coûts de réparation sont respectivement de + 16,5 % et + 14,1 %. Cela signifie approximativement un écart de coût de réparation de 14 à 24 % entre un véhicule électrifié et un véhicule thermique, avec un surcoût estimé entre 266 et 456 euros pour une facture moyenne en carrosserie autour des 1 900 euros.
Un surcoût des pièces compris entre 9,5 et 35 % entre un véhicule électrifié et un véhicule thermique
Ce surcoût s'explique principalement par le coût plus élevé des pièces détachées, qui est de 35,1 % plus élevé sur un véhicule hybride par rapport à un véhicule essence (+ 22,1 % par rapport à un diesel). La différence de coût des pièces entre un véhicule entièrement électrique et une voiture essence est de 22,5 % (+ 9,5 % pour un diesel). En résumé, cela représente un surcoût des pièces compris entre 9,5% et 35% entre un véhicule électrifié et un véhicule thermique.
L'étude du SRA ne prend pas en compte le coût de la main-d'œuvre, pourtant réputé plus élevé en raison des investissements en équipements nécessaires pour intervenir sur certaines marques telles que Tesla.
Cependant, il est important d'exercer de la prudence vis-à-vis de ces données, car divers facteurs tels que la nature des collisions, la représentativité des véhicules dans le parc automobile en circulation et l'âge des véhicules impliqués influencent naturellement le prix et le nombre de pièces à remplacer.
Des polices d'assurance à reconsidérer
Cette étude fait suite aux préoccupations récentes des assureurs concernant les défis posés par l'assurance des véhicules électriques. Certains assureurs envisagent une augmentation des primes, voire le refus de couverture, ce qui pourrait inciter certaines marques automobiles à proposer leur propre assurance. De plus, les assureurs risquent de rencontrer des difficultés avec quelques constructeurs chinois qui arrivent en Europe en raison de la rareté des pièces et du manque d'assistance technique, ce qui complique les réparations et peut entraîner des délais et des coûts élevés.
